
12/02/2021
Pénal - Pénal
La Cour de cassation a décidé de renvoyer une QPC sur le mécanisme de purge des nullités en ce qu’il ne prévoit aucune exception, ni aucun tempérament lorsqu’une personne n’a jamais été informée de sa mise en examen et de son renvoi devant une cour d’assises et a été jugée par défaut.
La question prioritaire de constitutionnalité porte alors sur une éventuelle méconnaissance des droits et libertés garantis par la Constitution, et plus précisément la compétence au législateur confiée par l’article 34 et les droits de la défense, le droit à un recours juridictionnel effectif et le principe d’égalité des justiciables garantis par la DDHC.
Pour la Cour de cassation il y a lieu de transmettre cette question au Conseil constitutionnel. Le mécanisme de purge des nullités « ne prévoit aucune exception, ni aucun tempérament lorsqu’une personne n’a jamais été informée de sa mise en examen et de son renvoi devant une cour d’assises et a été jugée par défaut ». Cela l’empêche de contester la régularité des preuves apportées contre elle. Conclusion : sont atteints l’exercice des droits de la défense et le droit à un recours juridictionnel effectif.
Le Conseil constitutionnel a été saisi le 11 février 2021.