
15/02/2023
Affaires - Transport, Affaires
Même si le juge prononce l’amende minimale, en l’espèce pour transfert non déclaré de capitaux, il « doit » motiver sa décision au regard de l'ampleur et de la gravité de l'infraction commise ainsi que de la personnalité de son auteur au sens de l’article 369 du Code des douanes, selon un arrêt de la Cour de cassation du 1er février 2023.
Or, pour le demandeur au pourvoi et pour la Cour de cassation qui le suit et censure les juges du fond, il se déduit de ces motifs ci-dessus que la cour d’appel s'est considérée comme tenue de prononcer l'amende minimale encourue, mais qu’elle ne s’est expliquée ni sur l'ampleur et la gravité de l'infraction commise, ni sur la personnalité de la prévenue (au sens de l’article 369 du Code des douanes qui prévoit que le juge peut réduire l’amende), qu’elle « devait prendre en considération pour fonder sa décision ». En décidant ainsi, la cour d’appel a donc, selon la Cour de cassation, méconnu tant l’article 369 que les articles 365 du Code des douanes et 485, 512 et 593 du Code de procédure pénale relatifs à l’obligations de motiver toute peine d’amende en matière douanière.
Remarques Pour mémoire, la Haute cour a tranché également en ce sens sur l’obligation de motiver au regard de l’article 369 précité dans un autre arrêt de début janvier destiné à la publication en visant les mêmes fondements textuels : Cass. crim., 5 janv. 2023, n° 21-87.258, B ; voir Amende et article 369 du Code des douanes : motiver quel que soit le montant, Actualités du droit, 10 janv. 2023). |